Durant le week-end de stage, les participants les plus comme les moins expérimentés se sont confrontés à des langages artistiques aussi divers que ceux offerts par quelques chorégraphes pour le prix symbolique de 1€ à Joanne Leighton pour créer le spectacle DISPLAY/COPY ONLY.
Parmi eux, Edouard Pelleray avait choisi de transmettre les phrases de Maria Clara Vilalobos (création spécifique pour Display), de Fabrice Ramalingom (extraite de FAR), d’Odile Duboc (extraite de LA MAISON D’ESPAGNE), et une phrase matière de Joanne Leighton.
Quel que soit le niveau de chacun l’enjeu était bien d’appréhender par la « physicalité » les prises de partis esthétiques radicalement différents de ces chorégraphes. La question de la copie, au travers de cet exercice de transmission était également au cœur du travail et de la réflexion : suffit-il de copier pour incarner ? La copie, aussi précise et exigeante soit-elle, peut-elle être l’égal de l’original ? Est-ce la copie à l’identique de l’original qui revêt le caractère le plus intéressant, ou bien justement sont-ce ces infimes altérations, glissements, transformations, échos, que la matière humaine appose en s’appropriant le geste, et qui rendent par là même fascinante la richesse quasi infinie que procure le registre de la sensibilité et du libre arbitre ?
Ainsi les stagiaires se sont retrouvés plongés au cœur du processus d’écriture sur lequel repose le spectacle DISPLAY/COPY ONLY et plus généralement le propos de Joanne Leighton à savoir : exposer l’original, proposer la copie et les différentes possibilités de copie qui amènent la matière à s’altérer et à être commentée par chacun des copieurs, et déformer.
Cette découverte portait aussi bien sur le mode de l’apprentissage par imitation que sur l’expérimentation de règles d’improvisation.
Photos et article de Catherine Chézeau